L’hypnose : un outil scientifiquement validé


Après être longtemps tombée dans l’oubli, l’hypnose fait son grand retour en France depuis quelques années et se développe notamment de plus en plus dans les hôpitaux et autres structures médicales. De nombreux professionnels médicaux et paramédicaux font le choix de se former à cette approche pour élargir leur offre de soins et impliquer d’avantage les patients dans leur propre prise en charge.

Depuis les progrès dans les années 90 de l’imagerie cérébrale fonctionnelle, les caractéristiques neuro-anatomiques de l’hypnose sont mieux connues. Les dernières recherches dans ce domaine éclairent l’action de l’hypnose sur le cerveau et le reste du corps. La conscience hypnotique mettrait en jeu des fonctions qui toutes impliquent un lien étroit avec nos émotions, nos pensées, nos comportements et notre corps. Les techniques d’exploration cérébrale valident notamment la fiabilité de l’analgésie hypnotique en expliquant son intervention sur l’activité cérébrale qui sous-tend l’expérience habituelle de la douleur. Tous ces travaux soulignent l’intérêt de l’hypnose non seulement en tant qu’outil de recherche permettant de préciser les mécanismes cérébraux et d’explorer les états de conscience mais aussi comme méthode thérapeutique efficace.

Une approche thérapeutique complémentaire


L’hypnose thérapeutique peut être définie comme « une expérience relationnelle mettant en jeu des mécanismes physiologiques et psychologiques. Le fonctionnement de l’individu se fait à un autre niveau de conscience que l’état de conscience ordinaire. La personne donne l’apparence d’être presque endormie, or c’est un moment de travail intense sur son monde imaginaire. ». F. Roustang parlait de « veille paradoxale » pour qualifier l’hypnose « parce que le corps y apparait sous les traits du sommeil et que les caractères de la veille s’y manifestent avec plus de force et d’ampleur. » Ainsi le sujet augmente ses capacités de réceptivité, développe son imaginaire et relance sa créativité.
S’appuyant sur sa longue expérience clinique, F. Roustang défend l’idée que l’induction hypnotique opère le passage de l’union du corps et de l’esprit à leur unité, car elle permet le décentrage de l’activité psychique de son registre réflexif et discursif, ramenant les sensations et la conscience à une place d’équilibre et non à la suprématie de la seconde sur la première. Le retour à l’écoute des sensations corporelles, à la conscience de l’expression corporelle des émotions, la décentration de la conscience subjective et l’émergence de contenus inconscients peuvent venir soutenir la remise en mouvement psychique.

Une forme de communication bienveillante

Si l’hypnose soulage, elle permet aussi une forme de communication bienveillante. Tous les soignants exercés à l’hypnose s’accordent à reconnaître un changement profond dans leurs relations aux patients. Elle favorise un climat apaisant, propice à créer une alliance thérapeutique forte : soignés et soignants forment alors une véritable équipe dans laquelle le patient redevient acteur et sujet central. L’hypnose se veut libre et intuitive. Le professionnel fait appel « à sa propre créativité en s’inscrivant dans une forme de relation dans l’ici et maintenant » avec ce que le patient lui apporte. L’observation et l’écoute sont alors primordiales et forment le socle d’une bonne prise en charge hypnotique. La créativité et l’altérité tissent un récit pour le patient, sorte de conte métaphorique, apportant les mots qui inspirent et réconfortent. Avec l’hypnose, le professionnel peut se permettre de « sortir du cadre » en toute sécurité et pour le plus grand bonheur de son patient. L’expression « prendre soin » prend alors tout son sens.

Dans cet esprit, l'Institut Transeformation a conçu deux programmes de formation spécifiques à l'hypnose : 

Les programmes  RESHYLIENCE et  RHACINE  dédiés à l'apprentissage de l'hypnose thérapeutique


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